18, November 2020
La Tribune de Chartres écologie dans le rapport d’activité de la Ville
Des comptes alarmants.
De toute son histoire, jamais la Ville de Chartres n’a été autant endettée : 137 millions d’euros au 31 décembre 2019. Rapportée au nombre d’habitants, cette dette représente plus du double de la moyenne des villes de taille équivalente.
Le « casse » des finances de la ville occasionné par le Pôle administratif dure depuis six ans : le coût global avoisinera les 60 millions d’euros ; le bâtiment, toujours inutilisable, coûte déjà en maintenance, et les loyers de locaux pour les services municipaux s’ajoutent à la facture. Le projet de « Zénith », source de nuisances présentes et futures, qui renouvelle la tutelle de QPark sur le budget municipal, est un gouffre à 40 millions d’euros appelés à gonfler avec les inévitables surcoûts. C’est grand, c’est vide, vorace, et inadapté à notre temps. Ne comptons pas sur l’aide décisive de la communauté d’agglomération : celle-ci, également dirigée par Jean-Pierre Gorges, affiche une dette de 288 millions d’euros !
Il est une réalité que le maire ne veut pas voir : nous devons économiser les ressources. Au gymnase de Beaulieu, ou à Aubry, ou encore à la « salle » de tennis de table de Rechèvres, on gaspille l’énergie à chauffer des courants d’air ; l’école Henri IV a dû être climatisée, à cause d’une conception insensée. Cet été, l’eau du grand bassin de l’Odyssée a été chauffée à 35°, au lieu de 28. Impossible d’énumérer ici tous les exemples d’imprévision qui alourdissent les coûts et l’impact climatique.
Des solutions alternatives aux chantiers démesurés existent : la salle Ravenne est sous-utilisée pour les spectacles ; or, elle est parfaitement équipée et accessible. Quant à une grande salle de sports, elle trouverait parfaitement sa place à proximité, grâce aux parkings déjà existants de Chartrexpo. Au lieu de détruire et reconstruire, il faut investir dans l’existant, le réhabiliter : les investissements d’aujourd’hui en matière de réhabilitation, notamment thermique, seront les économies de fonctionnement de demain.
À l’heure où la seule justification de l’endettement est l’urgente transformation écologique afin de protéger les ressources et la population, il faut rompre avec l’aventurisme et consacrer avec prudence l’argent collectif à des projets essentiels pour l’avenir.
Comptez sur notre vigilance,
Les élus de Chartres Ecologie