Le Conseil Municipal du 27 mai

14, June 2021

Conseil municipal du 27 mai

Après plus d’une heure trente de propos n’ayant pas de lien direct avec le conseil municipal (voir article de Cactus « quoi de plus lâche que de frapper un adversaire à terre »), nous avons pu aborder les 34 délibérations prévues à l’ordre du jour.

· Citons notre vote contre la délibération modifiant les statuts de la Société Publique Locale Chartres aménagement qu’a expliqué ainsi Quentin Guillemain : « Nous ne voterons pas cette délibération. Celle-ci modifie les statuts de la SPL Chartres Aménagement pour en changer considérablement l’objet et donc ses missions, sous le seul prétexte de modifications techniques.

Il ne s’agit pas de précisions mais bien d’ajout de nouvelles missions, de modifications de son objet initial pour y intégrer la possibilité de réaliser des études, des prestations de conseils etc. en amont des opérations d’aménagement.

Cela est problématique car plutôt que de solliciter des expertises extérieures (qui n’existeront jamais dans leur complexité et leur diversité en interne de la SPL) et de favoriser une ouverture d’esprit dans les projets d’aménagement, vous décidez de verrouiller l’ensemble des projets. Votre leitmotiv : avoir la main sur l’intégralité des prestations d’aménagement. Pas de place à la diversité, à un regard neuf, à l’expertise extérieure. Mais il est vrai qu’après 20 ans vous connaissez tous les sujets et vous n’avez rien à apprendre de quiconque.

· Nous avons également voté contre l’avance de trésorerie pour la concession des Hauts Saumons, projet auquel nous ne sommes pas favorables.

· Venait ensuite la convention de financement du futur Parc des expositions : une avance de 43,5 millions d’euros HT (maximum) sera versée à la SPL Chartres aménagement pour ce projet ; Jean-François Bridet a exposé notre point de vue :

« Vous ne serez pas surpris que les élus de Chartres Ecologie votent contre cette convention qui permet la réalisation d’un projet emblématique d’un modèle de développement qui accuse 50 ans de retard. Il s’agit de perpétuer un modèle écologiquement irresponsable qui justifie, particulièrement à Chartres, la multiplication de projets inutiles, démesurés et dévastateurs.

Le parc des expositions est exemplaire à cet égard puisqu’il s’agit d’un temple à la consommation de masse qui colonise, imperméabilise et stérilise les espaces naturels et agricoles qui sont les trésors ancestraux de notre voisinage immédiat.

Nombre d’élus responsables des grandes villes établissent aujourd’hui des moratoires stoppant l’artificialisation des sols, catastrophiques pour les problématiques de l’eau, de la biodiversité, du dérèglement climatique et de la biodiversité.

Les solutions de redéploiement des équipements existants et d’utilisation de nombreuses friches urbaines sont suffisamment nombreuses et variées pour répondre aux besoins légitimes de notre bassin de vie, pour peu qu’ils aient été sérieusement évalués en nature et en quantité.

· Nous avons ajouté nos voix à celle de la liste « A gauche toute » contre la subvention supplémentaire de 50 000 € au club d’échecs justifiée par le coût de l’entrainement de nos joueurs « de niveau international » et qui porte la subvention à 200 000 €. Il est de l’intérêt général de promouvoir l’enseignement et la formation de cette discipline aux nombreux bienfaits, comme le club de Chartres le fait, mais pas de faire « un important effort financier pour permettre à quelques joueurs d’évoluer au plus haut niveau en payant les plus grands champions pour les entrainer ».

· Nous avons voté contre la délibération n°30 portant sur une convention pour l’extension du tunnel de la gare, soulignant les coûts faramineux des projets chartrains au regard des services qu’ils rendent……Il s’agit d’1,5 millions d’euros HT (pour une longueur de 12 à 15 m) pour faciliter et raccourcir le parcours des automobilistes stationnés dans le nouveau parking du pôle gare soit 125 000 euros le mètre linéaire !

« Nous vous avons souvent entendu affirmer que les coûts des parkings étaient intégralement assumés par leurs usagers. En l’occurrence, il s’agit là d’un investissement collectif au service de la voiture individuelle. Nous notons enfin la complexité du montage juridique qui tout au long du tunnel fait se succéder 4 formules différentes de répartition des responsabilités d’investissement, exploitation, maintenance et entretien. Il faut espérer que cette usine à gaz sera bien réglée… » a exposé Jean-François Bridet.

· Nous avons exprimé, par l’intermédiaire d’Olivier Maupu, notre opposition à la ZAC de la Roseraie :

« La prise en compte des perspectives sur la Cathédrale de Chartres est désormais assurée par la directive paysagère réalisée par les services de l’Etat, qui vaut servitude d’utilité publique. Toutes les communes doivent prendre en compte cette obligation dans un rapport de conformité. Il s’agit donc d’une protection forte, et nous pouvons collectivement nous en réjouir puisque cela permettra de garantir la protection des vues sur la cathédrale et d’éviter l’implantation de constructions gênantes dans le paysage.

Pour le quartier de la Roseraie qui nous concerne, nous avons une question : le quartier voisin des Boissières à Lèves, a été réalisé antérieurement à celui de la Roseraie. Il inclut un parc qui présente un cône de vue remarquable sur la cathédrale. On aurait pu penser que l’espace vert créé à la Roseraie aurait eu le même rôle, s’il avait été bien positionné…Ce qui n’est pas le cas. C’est à se demander si la cathédrale n’a pas changé de place ! Désormais, l’Etat, via la servitude, impose la protection de la vue, dans le prolongement du parc des Boissières ce qui impose de supprimer de la constructibilité dans la ZAC de la Roseraie.

Y a t’il eu un travail intelligent en coopération avec le voisin lévois qui aurait permis, à l’époque, de définir conjointement le cône de vue majeur à préserver ?

Toute cette constructibilité perdue prouve, une fois de plus, le mépris pour les terres agricoles qui sont consommées sans optimisation. Ce type de quartier en extension urbaine, à l’image de la Roseraie, concurrence clairement les objectifs de remobilisation du parc de logements dans le centre-ville et certains quartiers de notre ville. Nous y sommes donc opposés ».

M. Gorges n’a pas souhaité nous répondre. Il a même indiqué qu’il ne nous répondrait plus…

Enfin, nous aurions souhaité que la convention relative aux travaux de restauration et d’entretien de l’Eure soit précisée et Quentin Guillemain a proposé un amendement dans ce but…consistant à ajouter dans les objectifs :

- Favoriser un rajeunissement et une diversification des essences en favorisant notamment les espèces adaptées aux berges de cours d’eau.

- Assurer une diversification de la biodiversité et des milieux favorables à la vie animale et piscicole. »

- Le refus de toute « coupe à blanc » et la sauvegarde de tous les corridors boisés

En effet, les corridors boisés sur les berges limitent le réchauffement de l’air et de l’eau ce qui est favorable à la faune aquatique.

Lors des coupes d’arbres, les trop fortes éclaircies sont à proscrire pour éviter le réchauffement de l’eau et maintenir une certaine concurrence végétale, qui limitera une repousse exubérante sur les berges. Il est donc préférable de ne pas réaliser de « coupe à blanc » (= coupe de toute la végétation) sur plus de 20 m de long, ou sur les deux berges simultanément.

Mais cet amendement a fait l’objet d’une fin de non-recevoir

Précisons que nous avons voté pour plusieurs délibérations, notamment :

- L’attribution du marché d’assurance responsabilité civile

- La cession de l’ancienne cuisine centrale (la nouvelle « unité de restauration collective » étant discrètement entrée en service)

- La revalorisation des indemnités perçues par les agents participant aux élections

- Le mandat de vente de billets en ligne par C Chartres Tourisme

- Une subvention supplémentaire d’investissement à l’association ENTRACTE (théâtre)

- Les conventions avec le collègue Hélène Boucher pour les classes à horaires aménagés Musique et Danse

- Un projet d’habitat inclusif dans le secteur de la gare, associant personnes âgées et personnes porteuses d’un handicap