La Tribune Ville d'octobre

21, September 2021

La taxe de trop !

Elle est arrivée dans la boîte aux lettres de tous les propriétaires de l’agglomération, habitants, commerçants, artisans ! Et elle fait mal en cette rentrée…

La taxe foncière additionnelle, votée en conseil communautaire de Chartres Métropole en décembre 2021 s’applique désormais sur votre imposition foncière. Les témoignages se multiplient, les habitants peinent à y croire : « habitués à régler 1 300 € à Chartres, nous voilà passés d’un coup à 1 500 €, il doit y avoir une erreur, que pouvons-nous faire ? ».

Il n’y a malheureusement pas d’erreur. Le montant s’élève effectivement de 15 % en moyenne. Énorme dans une agglomération qui, jusque-là, avait su maîtriser son imposition par des hausses constantes mais modérées.

Malgré notre vote contre ainsi que 27 autres conseillers communautaires, cette taxe a été votée dans des conditions assez dantesques le 17 décembre 2020 et rentre en application. Nous vous invitons à revoir un extrait du débat en quelques minutes dans la séquence vidéo réalisée par nos soins : youtube/chartresecologie. Les élus ont subi une pression inadmissible. En clair le choix ne leur a pas été laissé : soit vous votez pour cette majoration fiscale pour payer les grands équipements surdimensionnés tous situés à Chartres, soit votre commune prend la porte de l’agglomération !

Ayant atteint le seuil critique d’endettement, la majorité de l’agglomération doit trouver de l’argent à tout prix pour continuer à réaliser des équipements titanesques, parfois inutiles, et surtout excessivement mal conduits.

Prenons l’exemple du Pôle administratif de la ville et de l’agglomération, initialement prévu dans un budget d’environ 35 millions d’euros qui coûtera finalement près du double ! Chaque foyer de l’agglomération payera plus de 1 000 € un équipement luxueux, encore inachevé après 4 ans de retard, peut-être sans jamais y mettre les pieds !

Et en attendant, les vrais projets d’intérêt général sont toujours à l’arrêt, à l’image du bus à haut niveau de service sur des voies dédiées, qui devait être mis en service en 2018. Faute d’offre alternative efficace, la circulation automobile s’intensifie avec la pollution qui l’accompagne. Il ne suffit pas de cacher les voitures en sous-sol pour faire une ville « verte ».

Au fait, Jean-Pierre Gorges et son équipe ne s’étaient-ils pas engagés à ne pas augmenter la taxe foncière dans leur livret de campagne ?

Quentin Guillemain, Brigitte Cottereau, Jean-François Bridet, Olivier Maupu

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