La Tribune Ville de Février 2022

9, February 2022

La crise sanitaire a encore fortement pénalisé les seniors de notre ville : repas de fin d’année supprimés ou tenus en tout petit comité, sorties annulées, le gala Enrico Macias une fois de plus reporté … La faute à ce fichu virus direz-vous…

Mais le même scénario s’est déroulé l’an dernier. Et comme l’an dernier, aucun « plan B » n’a été déployé par la ville. Les inscrits au gala ont été invités à venir tout de même à Chartrexpo chercher leur boite de chocolats… Maigre consolation !

Les plus de 75 ans sont plus de 4 400 à Chartres (source INSEE 2018) et les 60/74 ans, plus de 6 000 (au total 28% de la population, seulement 22% il y a 10 ans). Alors, effectivement, on ne peut pas improviser des actions pour plus de 10 000 personnes mais faut-il concentrer ainsi les efforts sur de grosses manifestations ?

Les projets menés dans d’autres collectivités montrent que des actions qui créent du lien social, de la convivialité, des occasions de rencontrer les voisins sont très appréciées, plus peut-être qu’un vaste rassemblement autour d’un grand spectacle, d’un grand banquet où, bien souvent, on ne peut pas se parler tant il y a de monde et de bruit.

Se rencontrer, dans son quartier, autour d’un jeu, d’un goûter, d’une lecture, d’un débat … voilà des vrais moments de partage mais pour cela des moyens humains sont nécessaires pour initier et organiser ces actions…

Or l’effort ne semble pas mis sur les effectifs du CCAS : la subvention accordée en 2021 par la ville au CCAS a été réduite en fin d’année car les coûts de personnel ont été plus faibles que prévus (- 118 000 €).

Si l’équipe des agents du CCAS est motivée, jamais à court d’idées et notamment entoure très bien les 26 résidents de l’EHPAD Marcel Gaujard et la centaine d’habitants des 2 résidences autonomie, en y organisant notamment des activités originales (en 2021, immersion de la compagnie de théâtre Cavalcade avec création d’un spectacle, réalisation de portraits, concours de grimaces …), un renfort serait certainement très utile pour développer des actions dans tous les quartiers. On pourrait imaginer des spectacles (contes, concerts, cirque…) ouverts à tous les publics où les seniors auraient la joie de côtoyer des familles, des enfants. Rien d’inimaginable, rien d’inaccessible. Mais cette politique serait sans doute moins médiatique…

On avait déjà compris que l’action sociale n’était pas la priorité de M. Gorges… Nous en avons eu récemment une nouvelle preuve. Il avait délégué la vice-présidence du CCAS à l’un de ses adjoints, Ladislas Vergne. Mais après lui avoir retiré ses délégations sans pouvoir expliquer en quoi il avait démérité dans l’exercice de son mandat, il l’a également exclu du CCAS. En attendant qu’il puisse être remplacé, M. Gorges a été contraint de venir présider une réunion du CCAS. Jamais un ordre du jour n’a été aussi vite expédié, en dépit de son importance : 31 délibérations, une décision modificative du budget, le débat d’orientation budgétaire. Quel manque de considération pour les agents ayant préparé la réunion et pour les membres du CCAS… Souhaitons retrouver en 2022 une nouvelle vice-présidence au CCAS pour qu’un travail constructif puisse reprendre. Il y a tant à faire pour rompre l’isolement et faire vivre le lien social.

Quentin Guillemain, Brigitte Cottereau, Jean-François Bridet et Olivier Maupu

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