14, May 2022
Notre si chère eau « potable »
Chartres métropole a pour mission de fournir aux 135 000 habitants de son territoire une eau de qualité, en quantité suffisante et de manière continue. Dans notre agglomération, l’eau est prélevée dans l’Eure et la nappe phréatique, via un total de 18 forages représentant 30 000 ha d’aires d’alimentation de captage. La moitié de ces forages dépasse les 50 mg/l de nitrate, seuil qui présente des dangers pour la santé notamment des nourrissons et femmes enceintes. L’agriculture intensive en est la cause principale identifiée.
Des actions coûteuses sont menées en lien avec les agriculteurs : 3 millions d’euros envisagés pour les 5 ans à venir. Il s’agit de rémunérer les agriculteurs pour qu’ils réduisent l’usage de produits phytosanitaires… La nappe présentant une grande inertie, ces mesures pourraient avoir un impact positif dans 20 ans seulement ! insuffisant !
Pour être rendue potable, l’eau brute subit des traitements très onéreux (dénitrification, chloration…) avant sa distribution. Le passage à Chartres Métropole Eau n’a rien arrangé. Tout cela a un coût répercuté au consommateur : à Chartres, l’eau potable (hors abonnement et hors assainissement) a subi une hausse de 56% en 10 ans. Et bien plus dans la plupart des autres communes de l’agglomération.
La qualité et l’accessibilité à une eau potable de qualité pour tous est l’un des combats essentiels à mener à l’occasion des prochaines élections législatives. Chartres écologie prône une gestion en régie publique directe et un changement radical des pratiques agricoles vers un modèle plus vertueux, plus nourricier, local et moins productiviste.
Quentin GUILLEMAIN, Brigitte COTTEREAU,