19, October 2022
Démocratie, finances : rétablissons la vérité
La tribune de majorité du mois d’octobre était cousue de mensonges et d’attaques personnelles pour mieux échapper au débat d’idées.
Rétablissons la vérité :
Vrai : Jean-François Bridet a effectivement siégé au Conseil d’Administration de la SEM (Société d’Économie Mixte) Chartres Développements Immobiliers, où il a en effet voté, comme tous les autres administrateurs, la prise de participation de la SEM à hauteur de 40% dans l’opération immobilière portée par un promoteur privé boulevard de la Courtille, sur le site de la Chambre des Métiers. Le projet présenté prévoyait alors la préservation des trois marronniers.
Faux : M. Bridet n’a pas voté leur abattage. L’autorisation d’abattage par la ville de Chartres a été prononcée plus d’un mois après sa démission du 19 mai. En effet, il avait alors compris que, loin de contribuer à la maîtrise des projets immobiliers dans le sens de l’intérêt général, la SEM accélérait la prédation immobilière déjà permise par un Plan Local d’Urbanisme destructeur et anti-écologique.
Vrai : la participation de la minorité à ces instances ne permet jamais d’infléchir les décisions mais autorise toujours la majorité à les justifier par la « représentation démocratique » au sein du conseil d’administration.
Vrai : La participation active de M. Bridet, sur le terrain, à la défense victorieuse des trois marronniers est donc tout à fait cohérente avec cette liberté d’expression et d’opposition retrouvée suite à sa démission.
Vrai : les élus de Chartres Ecologie s’honorent à participer directement aux actions de leur association pour un cadre de vie préservé, contre la bétonisation massive de la ville, et en toute indépendance des partis politiques nationaux.
Autre sujet majeur que nous souhaitons partager le plus largement possible avec tous les Chartrains : notre inquiétude croissante devant l’endettement de Chartres Métropole, soulignée dans le rapport publié en septembre par la Cour des comptes.
La Cour relève que l’encours de la dette de Chartres Métropole a doublé entre 2014 et 2020 pour atteindre 316 millions d’euros soit 14 années d’autofinancement, et souligne qu’elle devrait présenter un plan de redressement financier.
« La trajectoire financière de Chartres Métropole n’est pas soutenable » : ce sont les magistrats de la Cour des Comptes qui l’écrivent.
Le rapport critique également les problèmes déontologiques que pose le cumul de responsabilités pour quelques élus et mentionne de graves défaillances de pilotage dans le soutien aux associations et dans le développement des Sociétés Publiques Locales (SPL) et des Sociétés d’Économie Mixte (SEM).
Nous vous invitons à lire plus en détail le contenu sur le site de la Cour des comptes : https://www.ccomptes.fr/fr/crc-centre-val-de-loire
Suite à la sortie de ce rapport, une conférence-débat est organisée sur les finances de Chartres Métropole à l'amphithéâtre du lycée Jehan de Beauce, mardi 8 novembre à 20h. Entrée libre.