7, October 2023
BIENTOT UNE LIGNE DE BUS A HAUT NIVEAU DE SERVICE : ENFIN ET SEULEMENT !? Depuis le début de ce mandat, notre groupe n’a cessé de réclamer le démarrage du projet de Bus à haut niveau de service (BHNS) promis depuis tant d’années mais seulement lancé cette année. L’indiscutable urgence climatique et sociale n’épargne pas Chartres et aurait dû, comme dans bien d’autres villes, conduire à prioriser les investissements dans les transports collectifs et les mobilités actives plutôt qu’un parc des expos et un Colisée superflus et surdimensionnés. Nous nous réjouissons néanmoins qu’enfin l’offre de transport collectif, seulement enrichie en 20 ans par le Relais des Portes, connaisse une véritable évolution. En effet, le passage de la voiture individuelle au vélo ou aux transports collectifs demande un vrai choc de l’offre : densité et sécurité d’une voirie dédiée pour le vélo, ponctualité, desserte, rapidité, tarif et confort pour le bus. La présentation faite au Conseil municipal rassure quant à la rapidité (voirie dédiée) et à la fréquence mais le projet manque d’ambition (car de moyens) en ne déroulant que la liaison Lucé – la Madeleine, la ligne Le Coudray (hôpital) – Mainvilliers étant remise aux calendes grecques. L’absence de maillage élémentaire limitera en effet l’attrait initial du réseau. Pour maximiser les chances de succès du service, nous défendons sa gratuité comme à Châteauroux, Dunkerque, Compiègne ou Aubagne (la billetterie est une part marginale du budget, surtout si l’on ôte les coûts de commercialisation et de contrôle). Sur cette ligne, les parkings des centres commerciaux constitueront de parfaits parkings-relais pour les usagers provenant des communes péri-urbaines : des conventions devront être signées avec leurs gestionnaires. Des citoyens raisonnablement sensibilisés à la question de la pollution de l’air en ville (cause de 48 000 décès prématurés par an en France) se sont émus auprès de nous du choix du diesel pour la motorisation des bus en question. Le choix stratégique initialement porté par la majorité actuelle de renouveler en une seule fois la totalité de la flotte rend en effet difficile de faire évoluer progressivement les bus du réseau vers des modes de propulsion moins nocifs. Il faut néanmoins relativiser ce problème : en effet, les microparticules si toxiques sont majoritairement émises par le frottement des pneumatiques et des freins qui sont les mêmes pour les véhicules électriques. Le bus le moins polluant c’est avant tout un bus rempli, d’où l’impérative nécessité d’offrir un service très performant ! Le retard considérable pris dans le démarrage de ce projet, véritable serpent de mer de la vie municipale, et sa faible ambition trahissent la vraie religion de notre maire et de son équipe : toujours plus de voitures au cœur de notre ville pour remplir des parkings souterrains d’un autre siècle, toujours plus nombreux. On nous en promet même maintenant en vieille ville en contrefort des jardins de l’Evêché par exemple. Non M. le maire, cacher les voitures en remplaçant un sol vivant par du stationnement en sous-sol n’est pas écologique : polluer en cachette, c’est toujours polluer !