7, October 2023
CHANGEMENTS CLIMATIQUES : L’INDISPENSABLE ADAPTATION DE LA VILLE À l’occasion du label « arbre remarquable » décerné par l’association A.R.B.R.E.S. au Ginkgo biloba du jardin d’horticulture, notre groupe a proposé que Chartres adopte une politique pour le développement et la protection de l’arbre en ville, comme l’ont fait de très nombreuses villes de tous bords politiques, proposition repoussée par la majorité. Le maire a une nouvelle fois exprimé ses positions : « Je ne suis pas climatosceptique, j’ai bien vu que la Terre avait des cycles (…). Dire que tout ça est de la faute de l’Homme, c’est n’importe quoi, c’est dans un objectif de décroissance, c’est l’écologie punitive, vous voulez empêcher les humains de vivre et de se développer naturellement. » « Je ne dis pas que le climat ne se modifie pas, mais l’impact de l’Homme n’est pas celui que vous dites, vous l’utilisez à des fins politiques ». Pourtant, climatosceptique se dit d’une personne qui nie ou minimise l’origine anthropique, (liée à l’activité humaine) du réchauffement climatique (Dictionnaire Larousse). Toute ressemblance avec Jean-Pierre Gorges n’est donc pas à écarter ! Dans son dernier rapport, le GIEC (Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat) a conclu sans équivoque que l’activité humaine est le principal facteur du réchauffement climatique actuel. Le GIEC, qui regroupe des milliers de scientifiques du monde entier est une référence mondiale incontestée… sauf par M. Gorges. Les arbres en milieu urbain ne se résument pas à de simples éléments décoratifs comme M. Gorges le dit régulièrement. Ils revêtent un rôle vital dans l’atténuation du réchauffement climatique, la purification de l’air, la préservation de la biodiversité et l’amélioration du bien-être humain. L’artificialisation des sols accentue les effets néfastes du réchauffement climatique. Comme le précise le quotidien Le Monde « La planète se réchauffe dans des proportions jamais vues, et la France, par sa position géographique, plus vite que le reste du globe. La mutation profonde de notre pays n’est pas une option, c’est un impératif. Il n’y a pas de plan B ». […] « Il n’y a qu’une seule règle, vitale, le plus vite sera le mieux. » C’est donc par une lettre publique adressée au maire que nous avons tenté d’alerter, une fois de plus, sur la nécessité que l’action municipale prenne en compte les défis environnementaux auxquels nous sommes confrontés et ait comme priorité d’atténuer les effets des changements climatiques. Cela passe notamment par une transformation radicale de la politique d’urbanisation menée à Chartres et dans l’agglomération qui contribue à la bétonisation des sols à un rythme effréné à l’occasion de tout programme immobilier ou projet autoroutier notamment.