3, November 2023
Le jour du dépassement Le 2 août dernier, l’humanité a connu le « jour du dépassement » pour l’année 2023, à savoir la date à laquelle toutes les ressources que la terre est capable de renouveler ont été consommées par l’humanité: nos sociétés vivent ensuite 5 mois à crédit. La civilisation industrielle puis maintenant numérique épuise en un temps record des ressources naturelles fabriquées durant des millions d’années et le mouvement s’accélère : en 1971, l’humanité ne vivait à crédit que 7 jours !!! Mais cette donnée mondiale cache de grandes disparités entre le Qatar (20 février) et la Jamaïque (20 décembre) aux extrêmes. La France franchit cette bascule le 5 mai : il faudrait 2,8 planètes pour satisfaire durablement nos besoins actuels ! (www.ciwf.fr) L’emballement aveugle et mortifère de l’économie mondiale productiviste et extractiviste nous a déjà fait également franchir 6 des 9 limites planétaires qui conditionnent durablement l’habitabilité de notre planète pour les humains : concentration en CO² atmosphérique, biodiversité, cycles du phosphate et de l’azote, occupation des sols, pollution de l’air et humidité des sols (« l’eau verte »). Plutôt que de contribuer à freiner ce mouvement et d’adapter notre agglomération à la raréfaction des ressources, au réchauffement et aux sécheresses, le président Gorges continue à contredire les conclusions du GIEC (groupe d’experts internationaux sur le climat) et à nier l’origine humaine de la dégradation planétaire. Au-delà des mots, ce déni justifie une politique digne des années 60 : plus de voitures en ville, pas d’ambition pour isoler le patrimoine bâti, saccage des espaces naturels, promotion de l’autoroute, développement du modèle d’alimentation industrielle. Là où l’histoire et le bon sens commandent à tous la mesure et la proximité, il contribue à accélérer vers le mur climatique en coulant toujours plus de béton et assaisonnant l’Intelligence Artificielle (source considérable de pollution et ennemi des libertés) à toutes les sauces. En vue des élections de 2026, commençons à construire ensemble dans l’agglo un récit puis un projet qui ne feront plus rimer attractivité avec compétitivité mais avec solidarité, gaieté et sobriété. MOINS DE BIENS, PLUS DE LIEN !