La Tribune ville juillet 2024

17, August 2024

M. Macron nous a précipités dans le chaos en ouvrant la porte à l’extrême-droite.

Il se moque bien des élus locaux et des fonctionnaires territoriaux qui doivent, dans l’urgence, organiser de nouveau des élections… quand la période est plutôt aux kermesses dans les écoles, aux fêtes familiales dans les salles des fêtes. Mais que connait-il de ces réalités ?

Cette dissolution aura eu au moins le mérite de clarifier les choses au niveau local. Plus de doute : pour le moment, M. Gorges soutient les Macronistes. Après avoir placé l’une de ses adjointes de la ville de Chartres comme suppléante du Ministre Kasbarian, il a, dans les minutes qui suivaient, assuré le Macroniste de son soutien plein et entier. Certains pourraient penser que le Maire de Chartres finira peut-être son parcours avec l’extrême-droite, comme ses amis LR ? Le second tour des élections législatives permettra peut-être de nous éclairer sur ses propos considérant les écologistes moins fréquentables que l’extrême-droite, démontrant ainsi une nouvelle fois son climatoscepticisme.

Cela n’est pas totalement une surprise car nous avions déjà constaté que, depuis environ un an, les trois conseillers municipaux de la liste LREM, présentés à leurs électeurs comme conseillers d’opposition, votaient le budget et applaudissaient des deux mains à toutes les politiques de la majorité…

Pourtant, depuis le début du mandat, combien de critiques n’avons-nous pas entendues, tout particulièrement de la part de M. Masselus, adjoint aux finances, sur la politique de ce gouvernement, son endettement record (suite à la crise du COVID) preuve de son irresponsabilité ou encore la baisse des dotations financières accordées aux collectivités (dans les faits, seulement aux plus riches dont Chartres fait partie).

Quant au tout récent ministre Kasbarian, il a le soutien actif de M. Gorges. Son projet de loi ayant pour seule mission la criminalisation des plus fragiles (cf. notre tribune de mars) soulève pourtant les critiques de tous les acteurs du logement et de la défenseure des droits. Où sont les valeurs d’égalité et de fraternité érigées à nos frontons quand on facilite les expulsions au lieu de garantir un accès à un logement digne pour tous ?

Évolution des positions politiques ? ou besoin de rester près du pouvoir ? Vu la valse des ministres, il y a un risque de devenir girouette…

Cette tribune a été envoyée le 20 juin, soit 10 jours avant le premier tour des “élections législatives”