9, October 2024
Au-delà des discours, des postures et des déclarations d’intentions politiques, le budget de la collectivité et l’usage de nos impôts locaux, sont les seuls vrais témoins des politiques publiques. A Chartres et dans son agglo, fait rarissime qui peut interroger, la délégation aux finances est portée par la même personne depuis 23 ans. Entre savants montages financiers et multiplication des transactions (acquisitions, locations, garanties) avec la quinzaine de satellites de droit privé, c’est la communication menée par F. Masselus qui domine depuis tant d’années ! Toutefois, nous pouvons encore déplorer cette année deux constantes de la gestion gorgienne des affaires publiques :
- Comme tous les politiques de droite, la dépense en investissement est qualifiée de vertueuse, même quand elle est pharaonique, tandis que la réduction des dépenses de fonctionnement est un objectif constant. Nous pensons au contraire que des services du quotidien, portés par des agent.es bien rétribué.es, au titre de la santé, de la solidarité, de l’environnement, de la culture et de l’éducation, seraient un atout essentiel pour préparer l’avenir des Chartrain.es.
- Pour les équipements sensés assurer l’attractivité de notre agglomération, les dépassements de budget et les emprunts s’accumulent tandis que les attentes quotidiennes des habitant.es sont repoussées à plus tard ou traitées au rabais : l’amélioration énergétique des logements sociaux et des bâtiments publics est au point mort et le bus à haut niveau de service n’arrivera qu’en 2025, sur un seul axe et avec une motorisation toujours diésel alors qu’Orléans Métropole, aux lignes plus longues, s’est équipée de bus électriques depuis 2021. A Chartres même, les choix sont de plus en plus déconnectés du vécu des habitants : tandis que six millions d’euros sont engloutis pour le pavage du pourtour de la cathédrale en sacrifiant au passage les arbres côté sud, toujours aucun budget n’est programmé pour sécuriser les jardins de l’évêché qu’une génération de lycéens n’aura pas connus et que des millions de touristes ignoreront à jamais. De même, après des années sans entretien, l’accueil de loisirs du Rigeard ne bénéficie toujours d’aucun plan d’investissement et le projet de salle des musiques actuelles dans l’ancien muséum d’histoire naturelle est encore repoussé. Les parents qui ont eu tant de difficultés cette année à inscrire leurs enfants aux accueils de loisirs chartrains peuvent témoigner que l’enfance et la jeunesse, notre avenir en somme, ne sont toujours pas à l’agenda. Comme lors de la campagne législative au nom du Nouveau Font Populaire, Chartres Ecologie travaille déjà avec toustes les sympathisant.es de la gauche et de l’écologie pour un projet alternatif et une gestion locale plus participative, démocratique, solidaire, soucieuse du quotidien et de l’avenir, dans le respect de tous les vivants. Vous pouvez y participer en nous écrivant.