11, October 2024
Nous faisons le choix de vous communiquer par écrit nos positions sur certains des sujets soumis au vote du dernier conseil municipal.
DICRIM (Document d’Information Communal sur les Risques Majeurs) et PCS (Plan Communal de Sauvegarde)
L’objectif du DICRIM est d’informer les habitants sur les risques majeurs auxquels ils peuvent être exposés, sur leurs conséquences et sur ce qu’ils doivent faire en cas de crise. Le PCS organise les actions de la commune pour alerter la population, l’informer, la protéger et la soutenir si une situation de crise survient. Et les crises sont, on peut le constater, de plus en plus fréquentes en raison du dérèglement climatique. Ces documents doivent être régulièrement actualisés pour rester pleinement opérationnels. Nous saluons que ces documents obligatoires soient enfin présentés.
3 risques nous semblent manquer dans l’inventaire :
- Le risque de pénurie alimentaire en cas de blocage logistique : on peut estimer à 3 jours seulement notre autonomie…
- Le manque d’eau potable : la pénurie absolue a été frôlée lors de l’été 2023.
- Les risques industriels liés aux installations classées pour la protection de l’environnement. Par ailleurs, l’identification des risques aurait plus de sens au niveau de l’ensemble de l’agglomération, comme cela se pratique dans de nombreuses agglomérations.
Enfin, face à ces risques, il faudrait beaucoup plus travailler à la prévention :
- la végétalisation intensive des espaces urbains contre les effets de la canicule,
- le développement des productions alimentaires de proximité (ceinture maraîchère),
- la protection renforcée des zones de captage d’eau potable (espaces naturels ou agriculture biologique),
- la prise en compte des risques industriels dans le plan d’urbanisme pour ne pas densifier en résidentiel à proximité des sites à risque majeurs (Petits Clos par exemple).
A noter que le réseau action climat vient de publier une étude sur les risques majeurs auxquels est exposée notre région : sécheresse mais aussi inondations, canicule, conflit d’usage sur l’eau, incendies, retrait-gonflement des argiles… Elle est accessible via ce lien : https://reseauactionclimat.org/centre-val-de-loire-agriculture-patrimoine-et-forets-face-aux-secheresses/
Gestion du foncier et urbanisation : les grandes manœuvres continuent …
- La Ville s’apprête à vendre à un promoteur immobilier des parcelles situées à l’angle de la rue du Grand Faubourg et de la rue Chauveau Lagarde. Comme cela est obligatoire, le Service des Domaines (Service de l’Etat) a évalué ces parcelles en prenant en compte le contexte (projet d’une réalisation immobilière avec au moins 1/5ème de la parcelle réservé à des espaces verts, coût de démolition à la charge de l’acquéreur…). L’évaluation est de 1,2 M. d’€… et pourtant la ville cède ces parcelles à 700 000 €… Sans doute encore une opération qui donnera lieu à la création d’une SCCV (société civile de construction vente) dans laquelle la SEM Chartres développement immobilier prendra part au capital, soi-disant pour maitriser le projet ?
Il existe un outil qui permet aux villes de déterminer les caractéristiques des projets immobiliers souhaités, quartier par quartier, pour un développement maitrisé et harmonieux : c’est le Plan Local d’Urbanisme, qui s’établit en concertation avec les habitants… Mais celui de Chartres est trop vague et permissif et n’a pas été révisé depuis 2015.
- La cession d’une parcelle 2 avenue Gustave Eiffel sans attendre l’estimation des domaines à un prix particulièrement bas (18 € le m²) nous interroge.
- Un bois de près de 3ha situé à l’arrière du Lycée Fulbert (entre les rues Saint-Chéron et des Grandes Pierres Couvertes) sera rétrocédé par le conseil départemental à la ville de Chartres pour l’euro symbolique, en échange du foncier de deux collèges. Même s’il est actuellement inconstructible dans le PLU, nous craignons que ce bois soit progressivement urbanisé au gré des promotions immobilières, comme vont l’être deux vastes parcelles boisées à la Madeleine. Nous souhaitons que ce bois demeure ouvert au public afin que les habitants puissent en profiter.
- rue Raymond Isidore, c’est une vaste opération immobilière qui se préfigure sur un terrain d’environ 10 000 m² pour la création de près de 100 logements collectifs. Elle utilisera un espace actuellement public, verdoyant, avec une voie piétonne entourée d’arbres de qualité. Cette opération immobilière dans un quartier déjà dense, peu pourvu en espaces verts publics, est catastrophique pour les habitants. Où est la « dédensification de la Madeleine » prônée par la majorité ? Quel mépris pour la qualité de vie des habitants du quartier et la préservation des espaces naturels !
Subventions aux associations : nous avons voté pour ces subventions, notamment pour les sorties estivales organisées par le Secours Populaire qui concernent 150 enfants et parents de familles défavorisées en vacances. Le budget de l’opération est de 96 000 €. La ville octroie une subvention de 1 500 €… Comment ne pas pointer, une fois de plus, la faiblesse des soutiens apportés par la ville aux associations intervenant pour aider les plus fragiles…. Moins de 20 000 € au budget 2024 sur un total de 4 700 000 € de subventions versées aux associations.
Mise en place du conseil citoyen de la Madeleine La Madeleine est devenue QPV (Quartier prioritaire de la politique de la ville) au 1/01/2024. C’est le signe que, depuis 2014 (la mise en place de ce dispositif), le niveau de revenu de ses habitants s’est détérioré par rapport au revenu moyen. Dans un QPV, un conseil citoyen est obligatoire pour associer les habitants aux décisions prises pour leur quartier : nous serons vigilants à ce qu’il soit effectivement mis en place sans tarder et qu’il puisse remplir son rôle.
Intelligence Artificielle A l’heure où la communauté scientifique et médicale s’accorde à dénoncer les dangers de l’accoutumance numérique des enfants, 90 000 € sont accordés par la ville pour un projet relatif à l’Intelligence Artificielle dans une école élémentaire… Et si on donnait plutôt les moyens nécessaires pour développer l’intelligence « tout court » de tous les enfants et pour œuvrer à l’égalité des chances ?